Le port de plaisance de Bordeaux, excentré du centre de la ville, n'est que peu connu des Bordelais, et ne bénéficie malheureusement pas de la notoriété récente dont profite le reste des quais. Le quartier est pourtant très agréable, à l'instar de la promenade autour du bassin, bercée par le cliquetis des mâts des voiliers.
Les 26 et 27 septembre, la fête circule sur l’eau comme sur la terre, dehors comme dedans, entre musiques, paroles, images, gestes, au rythme d’un esprit de mer et de ville. Les bassins à flot sont le symbole historique et géographique de la présence forte et vivante de l'eau dans la ville.
En 2008, la première fête aux bassins a attiré grande foule, les bassins à flot de Bordeaux ont commencé à prendre une signification nouvelle, non seulement pour les Bordelais qui ressuscitent ici l’esprit “port” de leur ville, mais pour les habitants de la CUB et de la Gironde à la découverte du lieu comme l’un des grands monuments à la fois patrimonial et actif d’une capitale qui a cessé de jeter un voile honteux sur une zone restée longtemps à l’abandon.
Depuis quelques années, des entreprises à l’activité nautique ou marine, des restaurants, des bars de nuit, des associations nautiques se sont installées sur les bassins à flot parce que la nature profonde de ce lieu est plus forte que tout, parce que l’eau en est le symbole majeur, parce que l’estuaire s’y engouffre comme l’épine dorsale de l’Aquitaine entière, réunissant là les centaines de rivières et de cours d’eau qui irriguent son territoire et fondent son identité.
En 2009, la fête s’accompagnera d’une réflexion sur l’eau et la ville avec tous les enjeux que cela représente. Quelle eau nous traverse ? Quelle eau nous entoure ? Quelle eau nous construit ? Quelle eau nous unit, nous différencie ? L’eau est dans la ville : Bordeaux capitale des « eaux mêlées », d’où le nom d’« Aquitaine ».
Les bassins à flot sont le symbole historique et géographique de cette présence forte et vivante de l’eau dans la ville. Nous sommes tous attirés par l’eau, témoins l’activité et la présence renouvelées depuis quelques années de restaurants, d’ateliers et de commerces autour des deux bassins à flot.
Les bateaux, eux aussi, sont de retour, quelque 300 voiliers dans le bassin n° 2, des bâtiments plus importants dans le bassin n° 1. Quelle partie Bordeaux a-t-elle à jouer avec l’eau, puisque le port s’est déplacé plus bas dans l’estuaire, puisque la ville semble depuis des années plus embêtée qu’inspirée par cette masse fluente qui joue au yoyo entre les piles de ses ponts ?
La première édition de la Fête aux bassins a montré que ce lieu pouvait être rassembleur et non une frontière entre un Bordeaux-centre « civilisé » et un Bacalan « canaille ». La fête a été populaire et exigeante. De nombreux habitants ont découvert ou redécouvert un lieu dont les embruns océaniques et les vestiges portuaires, marins et industriels fondent encore une identité forte et durable.
Dans cette deuxième édition, les organisateurs voulent traduire en quoi l’eau sera une chance de nouveau développement pour Bordeaux et, par rayonnement, de toute la région.
Source : Aquitaine Online